Le Message du Graal et les degrés de la connaissance
De la connaissance acquise, puis de l'expérience vécue, jusqu'à la connaissance vivante
Avec le Message du Graal, il est offert à l'être humain la possibilité d'un inépuisable savoir. En passant par des plans divers, l'Auteur guide le lecteur au-devant d’un savoir qui, en fin de parcours, ne peut plus être saisi que par l'esprit humain. Ces plans sont plus précisément ceux de la connaissance acquise, de l'expérience vécue et de la connaissance vivante1. Ces plans peuvent également être subdivisés en sept degrés. Avec le premier degré, l'Auteur s’adresse aux esprits humains vivant dans les profondeurs de l'obscurité, après qu'il ait dû se rendre compte que la plupart ne pouvaient plus être atteints que sur ce plan le plus bas. Il cherche ainsi à interpeller même les esprits qui se sont égarés jusque-là, pour ensuite les conduire hors de ces profondeurs, de degré en
1 Pour aider à la compréhension de la différence entre les trois termes tout au long de ce texte, le mot
« Erkenntnis » sera traduit par « connaissance acquise », « Erleben » par « expérience vécue », et « Erkennen » par « connaissance vivante ». D’autres indications sont toutefois nécessaires, étant donné que les notions évoquées par ces termes français sont plus restreintes et ne transmettent pas tout le contenu.
- Erkenntnis - C onnaissance a cquise
Le terme de « connaissance acquise » pourrait également se référer à une connaissance apprise extérieurement, par exemple en lisant un livre de physique ou en apprenant des règles de grammaire. Or, « Erkenntnis » a une valeur plus importante : il s'agit d'une connaissance résultant d'un moment de compréhension. Quelque chose que l'on se serait approprié en l'apprenant par cœur, par exemple, ne pourrait jamais s'appeler « Erkenntnis ». Il doit forcément s'agir d'un élargissement de l'horizon de la personne, mais c'est le « résultat d'un acte de compréhension passé », et qui donc ne reste pas forcément vivant dans le présent et le futur (« ewig », « éternel »).
- Erleben - Expérience vécue
De manière semblable, « Erleben » est une expérience vécue, soit au présent, soit dans le passé, mais pour lequel on conserve « l'image vivante » que l'on pourra toujours se rappeler à l'esprit, sans qu'elle soit altérée : c'est donc un peu plus spirituel et un peu plus éternel (puisqu'inaltérable) que « Erkenntis / connaissance acquise », sans toutefois rester forcément « vivant » et donc « présent éternellement ».
- Erkennen - C onnaissance vivante
Le terme « connaissance vivante » indique sans équivoque que ce « Erkennen » est une connaissance constamment en vie et non pas arrêtée ou figée, constamment présente et qui vibre dans la Lumière de la Vérité de manière présente et « éternelle ». Une connaissance « vécue » pourrait être présente, mais elle pourrait être également passée (vécue dans le passé) ; or, dès que cela signifie « connaissance vécue dans le passé », cela cesse d'être un « Erkennen » constamment en vie, pour passer à l'état de « expérience vécue », qui serait donc d'un niveau inférieur.
N.d.T.
degré.
Le secret de ces plans repose dans la nature de l'écriture et dans la construction du Message. Une disposition spéciale a été choisie avec sagesse, dans laquelle chacun des degrés offre la condition préalable pour recevoir la clé du suivant.
Cela ressemble à une œuvre d'art révélant une image en trois dimensions. Tout d'abord, l’observateur entre dans les deux dimensions dans le sens de la largeur. Puis il parvient peu à peu à voir dans la profondeur, la troisième dimension. Mais ce n'est que grâce à la capacité d'accueillir les irradiations dans lesquelles vibre la Parole écrite que le lecteur s'immerge et devient une partie de l'image. Il se tient en plein milieu de l’image et il en est entièrement entouré.
L'image en deux dimensions qui se déploie d’abord dans la largeur, s'adresse dans une large mesure à l'intellect, car au-delà de ce niveau, celui-ci n'est pas capable de percevoir quoi que ce soit. L'âme par contre reconnaît déjà la troisième dimension, mais seul l'esprit est en mesure de faire un lui-même avec l'image.
Afin de compléter encore mieux l’illustration de ces plans, on peut aussi se servir de l’exemple d'un chef-d’œuvre de composition musicale. La plupart du temps, c’est le rythme, comme les tambours et la percussion ou des effets sonores impressionnants, qui attirent d’abord l'attention de l'auditeur. Petit à petit seulement, les sons d'arrière-plan seront perçus également. Puis, avec une attention soutenue, des vibrations non précédemment perçues viennent en évidence, et le jeu combiné des sons en interaction semble alors toujours plus saisissant. Selon la réceptivité, la musique résonne profondément dans la conscience et éveille des intuitions qui deviennent pour l’auditeur une expérience vivante. Son âme vibre dans la musique.
C’est à peu près de cette manière que l’on pourrait décrire aussi le processus lors de la lecture et de l'assimilation du Message ; seulement ici, les différents plans de perception parcourent la Création entière !
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Avec le Message, un chemin sûr vous a été montré vers la Lumière. Pour ce faire, il s’introduit bien au fond de la ténacité de l'intellect humain, jusqu'aux sommets les plus élevés de la conscience spirituelle. De cette manière, il devient possible pour vous avec son aide, de remonter d’un degré à l'autre.
Cependant, un grand péril, un piège fatal vous a été tendu par les ténèbres. Avec la paresse de la satisfaction au sujet de toutes les connaissances qui vous auront été inspirées, les ténèbres cherchent à vous lier, en voulant vous tenter de vous attarder à la surface de chaque degré concerné. Or, chaque degré vous est utile seulement en tant que chemin menant au but, et vous ne devez pas y rester bloqués. Vous devez progresser tranquillement mais en aucun cas vous immobiliser sur un degré dans la croyance d’y avoir déjà tout ce dont vous avez besoin. Ce n'est qu’une fois arrivés jusqu’au plan qui vous hisse hors d’atteinte de la sphère d'influence de l'intellect et des sentiments trompeurs que vous serez parvenus à un terme où vous pouvez vous tenir avec assurance en tant qu'esprits humains. Prenez-y bien garde... !!
Comment pouvons-nous alors nous représenter ces différents niveaux ? Considérons d’abord le premier plan, le plan de la connaissance acquise. Il se subdivise en trois degrés :
- le degré de l'intellect 2. le degré des sentiments
- le degré de l'âme.
Le premier degré : il est soumis à la logique et il n’est associé qu’à l'intellect tout seul. Celui-ci a besoin des rapports clairs inhérents aux Lois de la Création car il ne peut s'y confronter que de cette façon. Il ne reconnaît rien en dehors des conclusions logiques. Ce degré est le point de départ pour la majeure partie des êtres humains de la Terre, car ils sont liés à l'intellect. Ce premier degré réunit tout ce qui peut être compris par l'intellect. A ce niveau sont décrites les explications qui doivent servir de base pour la recherche. De ce fait, il constitue également le champ d'activité de la science. Toutefois, celui qui se meut uniquement à l’intérieur de ce degré, ne reconnaîtra jamais la vraie valeur du Message.
Le danger de ce premier degré consiste à fractionner et regrouper, à analyser et à citer les paroles et les phrases du Message jusqu'à en faire une étude et une interprétation méticuleuse, tel un système d'enseignement. Et avec cela, une vaine gloire intellectuelle s’installe également. Quiconque s'y embourbe y reste accroché pour ne suivre que des processus logiques et il ne parviendra jamais à une connaissance vivante de la Parole.
Le deuxième degré : il constitue le degré des sentiments. Ici, on sera mystérieusement touché comme dans un univers de contes de fées. Toutefois, la logique est encore nécessaire en grande partie pour servir de ligne directrice, à moins qu’une expérience vécue dans la vibration en communion avec l’ensemble, ne pousse déjà à un désir de jonction inconnu jusque-là.
Ce degré est généralement atteint par les personnes qui aspirent fortement à des idéaux. Le danger de ce degré consiste à trop suivre une impulsion de se rassembler avec des personnes partageant les mêmes idées, jusqu'au fanatisme et au sectarisme, pour ensuite rechercher la paix au sein de ces groupes. Toutefois, la faiblesse et la mollesse d'une sempiternelle indulgence dans la croyance de promouvoir la paix, est également une caractéristique de ceux qui restent bloqués à ce niveau.
Le troisième degré : ce degré est du domaine de l’âme. Comme dans un souvenir, l’impression qui transparaît pendant la lecture, est celle de reconnaître quelque chose qui semblerait avoir été perdu autrefois. Le désir de se détacher du penchant à la matérialité se fait jour ici déjà bien clairement. Ce degré seulement ouvre également le sceau pour que l’ancien Message puisse vraiment être saisi dans sa force. C'est le degré de l'ascension hors de la domination de l'intellect et par là-même aussi le début de la vraie humilité. Ce degré avait été prévu à l’origine par la Lumière en tant que point de départ à l'éveil spirituel. C'est aussi le degré des esprits en recherche, des esprits dans lesquels brûle l'aspiration pour la Lumière. Mais il est également atteint par ceux qui, tout en ayant reconnu la part de vérité inhérente aux deux premiers degrés, et bien qu’ils soient déjà en partie éveillés, n’ont malgré cela trouvé de cesse dans leur quête.
Les dangers de ce degré sont la fausse modestie et l'arrogance spirituelle. Et aussi de regarder avec pitié ce qui est inférieur, ainsi que le sentiment de supériorité. La croyance également d’avoir désormais tout ce dont on a besoin est une embûche de ce degré. Celui qui succombe à ces vanités ne se développera plus et restera bloqué à ce degré. Or, par là-même, c’est également l'intellect qui s’interpose à nouveau, ce qui s'accompagne d'une régression vers le premier degré tout en sachant qu’après cela l'expérience du troisième degré est malgré tout conservée.
Le lecteur ne remarque pas lui-même que son horizon est alors à nouveau sur le déclin ; au contraire, pourvu de l'expérience, puisqu’il en dispose à présent, il croit s'être élevé, car de retour au premier degré, il est alors en réalité lui-même au-dessus. Cela lui donne un faux sentiment de prééminence. De cette manière, il peut lui arriver d’errer en permanence ici ou là dans le labyrinthe qu'il s'est formé, dans l'univers de l'intellect et du sentiment au sein du plan de la connaissance acquise, jusqu'à ce qu'il se stabilise à un moment donné sur un degré pour y tomber alors dans l’engourdissement. Dans tous les cas, il ne parvient plus à s’élever au-dessus de ce plan.
S'il veut progresser vers le haut, il ne doit en aucun cas tomber sous l’emprise des tentations de la paresse ; alors seulement verra-t-il le Message devenir pour lui une expérience vécue.
Cependant, aussi longtemps qu'il reste libre des défauts décrits ici, il peut sans danger prolonger son séjour au plan de la connaissance acquise, jusqu'à ce qu'il soit assez mûr pour progresser plus loin.
À un moment donné, toutefois, lui aussi devra se hâter vers la transition suivante.
Un peu plus haut, nous trouvons ensuite le deuxième plan qui constitue en même temps le quatrième degré.
Cette transition conduisant du plan de la connaissance acquise au plan de l'expérience vécue est la plus importante pour l'esprit humain vivant sur Terre, car c'est ici seulement que s'éveille sa conscience spirituelle. À celui qui a atteint ce quatrième degré, le Message ne se présente plus comme une accumulation d’une multitude de connaissances, mais comme une merveilleuse révélation devenue perceptible pour l’esprit.
Il en résulte forcément qu'une volonté de comprendre provenant de l'intellect, sur ce plan, ne sera plus ressentie que comme une entrave ou un blocage. L'importance que revêtait auparavant la forme de la Parole cède de plus en plus au seul élan de recueillir l'irradiation et le contenu. La vraie humilité fait son entrée dans la conscience. C'est pourquoi tout ce qu’il apprend sur ce plan se transforme pour lui en une expérience vécue. Lorsque son corps retourne un jour à la poussière, l'esprit conserve alors comme son bien propre tout ce qui a été vécu. Une fois qu'il a atteint ce plan, il ne peut pratiquement plus être perdu, pour autant qu'il ne laisse pas cours encore une fois aux suggestions et aux doutes de l'intellect, ce qui en revanche ne peut survenir que par une paresse de l'intuition. Mais c’est aussi par le biais de la vanité, de l’égoïsme et des faiblesses sentimentales que des courants ténébreux et suffocants sont en mesure d'atteindre l'être humain sur ce plan encore ; il ne peut cependant plus tout aussi facilement y succomber. La vigilance et une défense vaillante, toujours veiller à son poste en pensée, cela constitue une vertu qui, à l’intérieur de ce plan, deviendra vraiment indispensable.
Le troisième plan qui est le suivant dans la succession, commence à partir du cinquième degré. Ce plan est celui de la connaissance vivante. Ici, l'homme de la Terre aura pleinement conscience de combien la Parole a dû être rapetissée pour la comprimer dans une forme de matière dense. Sur ce degré, il commence à devenir un initié. C'est également, et pour cause, le degré qui voit le début de la responsabilité spirituelle. Celui qui l’aura atteint se verra, au même titre que l’ensemble de ce degré, intégré plus particulièrement dans le cycle des irradiations. La déclaration « Si vous défaillez, le monde s'effondre » vaut pour tous ces esprits humains, car ils maintiennent la liaison entre les degrés inférieurs et les degrés supérieurs. S'ils échouent, la liaison vers le haut est interrompue. De ce degré proviennent les esprits qui sont appelés pour recevoir une mission. Ils ont cessé de se tenir devant l'image, pour faire déjà partie de l'image euxmêmes. Ils sont désormais en mesure de conduire d’autres également sur le chemin vers la Lumière.
Dans le sixième degré, la forme de la Parole perd entièrement sa signification, car l'esprit est à même de nager alors dans le courant de la Vérité. Tout ce que l'être humain lit à partir d'ici s'ouvre à lui de façon immédiate et naturelle. Là où il y avait autrefois apprentissage, c’est désormais devenu le fait de puiser. Durant la lecture, l'intellect reposera maintenant dans la forme de la Parole, de sorte que l'esprit puisse se mouvoir tout à fait librement dans le flot de la Lumière. Il reconnaîtra alors aussi des rapports pour lesquels il n’a jamais été possible de les comprimer dans la forme de la parole.
Le septième degré ne peut plus être décrit par des mots. Il ouvre le sceau vers la patrie spirituelle, le Paradis. Celui qui l'a atteint n'a plus besoin d'explications. Il évolue désormais exclusivement à travers l'expérience vivante, ce qui avait commencé déjà au quatrième degré, donc au plan deuxième.
La Parole du Message du Graal comprend ainsi sept portails que l'esprit humain doit franchir l’un après l’autre. Il y a sept sceaux qu’il doit ouvrir. Par le détachement successif des trois premier sceaux, les contenus du Message sont saisis de plus en plus profondément. La Parole toutefois n'est reconnue qu'à partir du cinquième sceau, ce qui commence à se produire déjà avec l’expérience vécue au quatrième degré. C'est pourquoi le deuxième plan, avec le quatrième degré, constitue le plan de transition et, pour l'être humain de la Terre, le plus important pour l'ascension.
Pour une meilleure vue d'ensemble, je vais tout résumer encore une fois :
il y a donc trois plans qui simultanément forment sept degrés.
Le premier plan est celui de la connaissance a cquise avec les degrés de 1 à 3 : intellect, sentiment et âme.
Le deuxième plan est celui de l'expérience vécue et forme le degré 4. Il est le plan de transition entre les plans 1 et 3 et de ce fait aussi le degré de l’affranchissement et de l'ascension.
Le troisième plan est celui de la connaissance vivante. Avec la connaissance vivante[1]commence également la responsabilité spirituelle. Ce plan comprend les degrés 5 à 7. Au travers de ces trois plans, le Message doit de degré en degré reconduire l'esprit humain dans sa patrie lumineuse. La façon dont il a été écrit est le secret de cette guidance.
Maintenant se pose encore la question de ce que signifient les deux différentes formes du Message à l’égard de ces plans. Avec le Message de dernière main, l'être humain peut encore réussir à s’initier jusqu'au deuxième plan, et donc au quatrième degré. Cependant, l’aide nécessaire pour pouvoir s'y tenir avec assurance et accéder jusqu’au troisième plan, ne peut plus être procurée que par la Parole du Message dans la version d'origine. Il en ressort aussi maintenant de façon claire à quel point les ténèbres ont réussi à s'infiltrer profondément dans les structures du Mouvement du Graal sur Terre. Leur préoccupation majeure était de maintenir l'esprit humain fermement lié au plan de la connaissance acquise, donc aux trois premiers degrés (intellect, sentiment et âme).
De là, elles peuvent encore très aisément avoir de l'influence sur le sentiment et l'intellect.
Les âmes solidement attachées ici servent aux ténèbres de source d'énergie dont elles ont besoin pour leur propre survie, car ceci n'est possible qu'à l'intérieur de ce premier plan. C'est un fait qui a déjà été signalé à plusieurs reprises dans les « Appels ».
Celui qui traverse tout droit le plan de la connaissance sans se laisser détourner, les ténèbres ne peuvent s'approcher de lui. Mais s’il succombe aux influences négatives mentionnées au départ, alors il est pris au piège. Pareillement, les « SEPT » péchés universellement connus lient l'âme aux trois premiers degrés.
- Orgueil (vanité, exubérance, égoïsme)
- Avarice (cupidité, froideur et manque d’amabilité, manque de respect)
- Luxure (débauche, jouissance, concupiscence, convoitise)
- Colère (rage, soif de vengeance, manque de maîtrise de soi)
- Gloutonnerie (voracité, démesure)
- Envie (jalousie, rancœur)
- Paresse (lâcheté, ignorance, indolence, immobilité)
Ici, que chacun soit vigilant, car plus d’un avait déjà atteint le deuxième plan et est ensuite retombé pour avoir laissé libre cours à nouveau de manière exagérée à un tel penchant. Avec de telles dérives, une expérience vécue de la Parole n'est pas possible à long terme, et, avec le temps, elle se repousse elle-même de façon spontanée.
Un point doit encore être éclairci. Cela concerne beaucoup d'appelés qui agissent dans un rôle de direction pour le Graal sur Terre. Les ténèbres sont très désireuses de se servir d'esprits qui étaient destinés dès avant leur naissance à exercer une influence conductrice sur l'homme de la Terre. Lorsque ceux-ci succombent aux suggestions ténébreuses, tout en étant de ce fait à nouveau reliés au premier plan, ils gardent malgré tout en mémoire suffisamment d'expérience des plans deux et trois, puisqu’ils ont déjà traversé ceux-ci par le passé. C'est sur cela que repose leur savoir en partie surprenant. Dans leurs actions, ils ne puisent plus dans la Vérité elle-même, mais uniquement dans leurs propres souvenirs. C’est surtout par le biais de la vanité de se faire valoir à leurs propres yeux et à ceux des autres, que les ténèbres peuvent continuer à les manipuler. Elles insufflent à ces esprits une mission qui ressemble encore dans les grandes lignes à leur tâche originelle. Mais ils ne se meuvent plus qu'à l'intérieur des degrés de la connaissance acquise. Naturellement, ils ne veulent laisser personne sortir de leur sphère d'influence, car ce n’est que là qu’ils peuvent conserver leur pouvoir. Moyennant des explications, des citations et des dissertations dans les broussailles de l'intellect et du sentiment, mêlés de souvenirs antérieurs provenant des plans plus élevés, ils vont alors à la pêche aux âmes. Utilisant tous les moyens susceptibles d’impressionner dans le plan de la connaissance acquise, y compris l’attachement à la Parole formée ainsi que la pression du groupe, ils enchaînent ceux qui se sont confiés à eux, et cela dans la ferme conviction de servir ainsi la Lumière. Cependant, ils ne sont pas seuls coupables, car la plupart ne veulent pas qu’il en soit autrement, étant donné qu'ils sont encore suspendus au deuxième degré et complètement pris dans les rets de la pression collective ; or, ils ont besoin pour cela d'une personnalité dirigeante sur laquelle ils puissent reporter leur responsabilité envers eux-mêmes. Celui qui à présent est au courant de ces processus, peut s’en aider pour savoir où il se tient lui-même et où les embûches de l'intellect présentent un danger pour lui. Chacun pour lui-même pourra reconnaître où il peut s’attendre à trouver le vrai secours. Mais il verra aussi à quel endroit et auprès de qui il pourra lui-même apporter son aide.
De la sorte, une chaîne d'entraide peut être formée par laquelle à chaque fois ceux du degré supérieur tendent la main à ceux situés en-dessous.
Notez bien à cet égard qu'il y a des êtres humains qui ne lisent pas encore le Message mais qui agissent déjà à travers le deuxième plan, puisqu’ils portent en eux la Parole en partie, bien que sans sa forme terrestre. Ceux-là reconnaîtraient immédiatement le Message, si le mercantilisme et les associations sectaires ne Le revendiquaient pas aussi fortement pour eux-mêmes. La question ici est très simple. Ces esprits sentent exactement que tout, dans ces groupements, tourne autour du premier plan ; il est après tout parfaitement naturel si, en suivant inconsciemment un pressentiment défavorable, ils ne se fient pas vraiment à ces institutions, et de ce fait rejettent tout ce qui est en rapport avec elles. Ils omettent malheureusement d’examiner le Message pour ce qu'il est.
Qu’une chose soit mentionnée encore, pour que l’image soit bien complète. Beaucoup de ceux qui, notamment au début, lisent encore avec l’intellect, puisque cela ne leur est pas possible autrement, bien souvent font déjà en esprit l’expérience du degré quatre, sans que l’intellect ne s’aperçoive de rien. Ce cas ne se produit toujours que lorsque l’intellect est fatigué ou distrait. Cela aussi, chacun peut le ressentir au fond de lui-même. L’émergence d’une intuition au moment où l’intellect se fatigue, c’est là justement un signe infaillible que chacun doit pouvoir reconnaître en lui-même. Quand avec la fatigue de l’intellect il commence à devenir conscient d’une autre manière, il peut à son tour s’en réjouir, puisque son esprit est éveillé, en dépit de l’intellect qui cherche à le réprimer. Il peut désormais faire son chemin en toute confiance et de façon alerte, et attendre jusqu’à ce que l’intellect se dissolve peu à peu, car tel qu’il est actuellement constitué, il devra forcément disparaître. Ce temps n’est plus très loin, car déjà cela s’annonce par les premiers signes. Les derniers soubresauts désespérés sont un indice sûr que la fin de l’intellect est déjà proche. Ceux-là justement qui se sont engourdis dans les deux premiers degrés, celui de l’intellect et du sentiment, luttent comme des possédés ou alors désespèrent déjà d’eux-mêmes secrètement.
Qu’il soit conseillé à ceux-là, s’ils peuvent encore s’en rendre compte, de se ressaisir vigoureusement pour enfin jeter à bas ce qui est faux. Car ils sont plus proches de la décomposition que ceux qui n’ont pas encore rencontré la Parole.
À celui qui regarde désormais autour de lui à la lumière de cette nouvelle connaissance, beaucoup de choses se révéleront à lui. Qu’il se souvienne cependant toujours de cette Loi, que ce contre quoi il se heurte lui-même le plus, la même erreur précisément est encore enracinée en lui de la manière la plus forte.
Et maintenant, veillez attentivement à la façon dont la Parole travaille en vous. Ouvrez les canaux qui vous indiquent le pas à suivre vers le prochain degré plus haut. Prenez garde aux suggestions qui veulent vous entraver avec ruse et perfidie.
Le temps est arrivé pour tout un chacun qui fut autorisé à recevoir la Parole du Message.
Ne le gaspillez pas en recherches inutiles.
Signé Simon
Le 4 août 2015
[1] « Erkennen », qui est aussi le fait de « reconnaître » N.d.T.
